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On ne naît pas Vieux Maboul................
C'est un aboutissement, une consécration.
C'est une con-pétance acquise après être passé par diverses étapes, la première, et non des moindres, étant le statut de Jeune Con. Ce Jeune Con a débuté quasiment tout petit, vers la fin des années 50 (the rocking 50's) avec "Les Aventures de Harry Cover", drame exotique au format riquiqui 6,5 x 9 avec illustrations, où déjà s'affirmait son goût pour les belles typos et les images chocs..Vers le milieu des années 60 (the swinging 60's), l'espace intersidéral l'interpellait avec ce dessin technique autant que nucléaire. Un autre grand moment fut celui de l'abstraction avec ce "Donald Duck ravagé". 1964, le Jeune Con joue de la batterie dans un groupe de rock !!! et il dessine le logo qui sera peint sur la grosse-caisse.
Puis, début des 70's (the Roaring 70's) tout bascula.......il découvrit le Salon des Artistes Amateurs de la société USINOR Dunkerque, où des mises en scène de coulées métalliques le bouleverseront. Peinture à l'aide d'un moteur faisant tourner une feuille de papier à toute blinde, plomb fondu dans une casserole sur la gazinière et versé brutalement sur le béton brut du cagibis, fins du monde en plâtre avec os de poulet et rouages de réveils incorporés, et, pour clôturer, fresques murales marines avec hippocampes en inox affublés d' yeux en écrou de 20. Seuls Christie's propose encore, de temps en temps aujourd'hui des jaillissements de cette époque.
1973, "Peace 73" fut la première oeuvre de l'ère moderne. Elle se voulait une ré-interpretation de l'Oiseau de la Paix. Haute comme la tête d'un âne sur la pointe d'une aiguille, elle fut sculptée au tournevis et à la lime haongles dans du caillou en pierre.
Puis il a fallu attendre un demi-siècle pour que le Vieux Maboul surgisse de derrière le frigo et termine sa métamorphose. Entre-temps, il aura pas mal écrit, surtout des conneries sur tout dans la célèbre revue de philosophie disjonctale, le Poireau Gabardine.